Intérieurs 2011

Anne-France Billon et Brige Van Egroo, vous invitent à une promenade dans un temps suspendu où l’étrange se mêle au poétique.
« Observer autrement ce qui nous entoure et que l’on ne voit guère, s’attacher à un détail, loin de l’image zapping et du  regard qui survole. »

Cette installation est volontairement discrète, elle ne s’offre  pas à l’attention du spectateur de manière spectaculaire.

Fruit de la rencontre magique avec le lieu, les deux plasticiennes prolongent  une conversation et présentent leurs œuvres en résonance.

Trois espaces sont développés
dans le jardin
dans le potager
dans la vigne

Entre le végétal et sa photographie, un dialogue sensible s’établit entre le réel et sa représentation où l’ombre suit la progression du soleil et joue de transparence se superposant à l’ombre virtuelle, immobile.
Le poireau en ligne orchestrée figure le temps qui passe. L’instant de l’arrêt sur image est fixé tandis que le légume continue sa poussée verticale.

Les volumes  textiles, aux figures organiques ouvertes et fermées dessinées dans l’espace, répondent aux formes végétales.
Ils évoquent un espace protecteur dans lequel se produit une transformation.
A travers l’image  du cocon, mue et gestation sont à l’œuvre, telle la chenille au sortir de sa chrysalide se métamorphose en papillon.

Dans la vigne, selon les heures du jour, tels des grappes de raisin suspendues, les cocons captent les rayons du soleil.
En écho, les fleurs champêtres offrent un dialogue incessant entre la  photographie et l’ombre du végétal, dans une danse avec le vent et la lumière.

L’installation, mouvante  répond aux éléments.
Soleil, vent et pluie se matérialisent de manière inattendue.

Une invitation à la lenteur.
A Saint Léonard juillet 2011.

2011 ©brige Van Egroo